Cerveau Crush

Publié le par Perséphone

Cerveau Crush, notre cerveau explose tout comme les bonbons...

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Cerveau Crush

Nous pénétrons dans la salle d'attente où règne toujours ce silence inconnu à la ville d'Avignon. Des magazines vantant les qualités exceptionnelles de canapé en cuir de buffle à seulement l'argent que ne pourra jamais gagner un paysan africain ayant travailler la terre toute son existence, trônent sur une table encastrée dans un des murs. Trois chaises sont occupées, par un homme, une femme et un adolescent. Tout trois fixent le vide et le temps s'égraine doucement, il tire une mèche de cheveu de la dame, défait les lacets du monsieur, observe l'adolescent : mais tout trois restent passifs. Le premier à sortir son portable est le jeune homme, il le manipule habilement, fait courir ses doigts experts sur l'écran, il se courbe au point que sa colonne vertébrale forme un arc de cercle parfait, le corps et l'appareil se fondent c'est une machine où le cerveau est maître, les doigts eslcaves et le portable bombe. Le temps ne comprends pas en quoi ce drôle d'outil peut être distrayant, il est sur l'épaule du pululeux et cherche bien mais en vain ne trouve pas son utilité. 
 " Qui sait ? Les humains aiment sans doute m'exploiter avec cet amusant boîtier ? " 
Puis, il saute sur l'épaule de la femme, c'est une blonde, elle est grassouillette, a un énorme sac. Et deviner ce qu'elle tient entre les mains ? Ce même boîtier à distraction où elle lit passivement quelques nouvelles de ses amis Facebook. Ses ongles sont peints en rose bonbon, on voit dans ses yeux... oh laissez tomber elle porte des lunettes de soleil ! Elle aussi à une très grande maîtrise de ses doigts qui courent sur l'écran, sélectionnent puis suppriment, courent, sélectionnent puis hop ! suppriment ! Bientôt le temps s'ennuit franchement à voir ce mouvement machinal, il décide donc de se poser sur le crâne chauve du monsieur. C'est un homme d'affaire, il a une malette assez grande et noire, un costar bien repassé, des chaussures bien cirées, un crâne bien lisse, un ventre bien gras. Tout coordonne. Il regarde d'abord distraitement sa montre, passe sa main sur sa tête dégarnie, craque ses doigts, sort un paquet de cigarette mais se rend finalement compte qu'il est impossible de fumer dans une salle d'attente ( et merde ! ). Bref que reste-t-il ? Par élimination : un paquet de chewing-gum au melon, des papiers, un échantillon de parfum Hugo Boss, ses clefs et ... décidément cette boîte. Ne serait-ce pas un complot de la société pour lobotomiser le cerveau humain ? Le temps se questionne très sérieusement. Pourquoi leurs doigts ont une telle dextérité, c'est sans aucun doute un entraînement quotidien... L'homme à cet instant s'applique sérieusement à éclater des petites cubes de couleurs en espérant obtenir le record maximal. Quel jeu puéril pour un PDG ! Franchement sachant qu'on est président directeur générale, c'est une activité applicable aux enfants de trois ans ! Mais bon le temps sait très bien, lui, le pauvre, que les humains ne savent l'exploiter qu'à travers un écran et des bonbons à exploser. Il sait aussi et s'insurge que des hommes s'enrichissent de 470.000 $ par jour avec des inventions qui n'ont aucune utilité et nous font perdre à jamais notre temps. 

 

Le cerveau régit ...

Le cerveau régit ...

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P
ton style évolue vite presque journalistique biz
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P
Merci Pa ! <br /> Bonne semaine
Q
C'est intéressant. J'aime beaucoup ta description et l'intervention du temps en tant que personnage à part entière me plaît infiniment. :)<br /> <br /> Passe une douce soirée.
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P
Merci Quichottine, j'aime avoir un avis construit sur mes écrits ! Ca m'aide énormément !<br /> Bonne semaine ♥